
Un attentat suicide a provoqué la mort d’au moins 23 personnes et fait 52 blessés dans une église située à Damas, en Syrie, ce dimanche 22 juin. Selon un communiqué du ministère syrien de l’Intérieur, l’auteur de l’attaque est un membre affilié à l’organisation djihadiste « Etat islamique », marquant ainsi l’attaque la plus meurtrière depuis la prise de pouvoir du président Ahmed al-Charaa.
L’attentat s’est déroulé à l’église Mar Elias (Saint-Elie), située dans le quartier de Doueila à Damas, lorsque l’assaillant a pénétré dans l’édifice religieux muni d’une arme à feu avant de déclencher sa ceinture explosive.
Le ministère des Affaires étrangères syrien a rapidement dénoncé un « acte criminel ciblant les fidèles chrétiens », soulignant que « l’objectif était manifestement de fragiliser la coexistence pacifique entre les différentes communautés du pays ».
Le gouverneur de Damas, Mohammed Maher Marwan, a fermement condamné l’attentat perpétré contre l’église Saint-Élie le qualifiant, d’« acte terroriste criminel ».
Cet attentat représente un défi majeur pour les nouvelles autorités syriennes menées par Ahmed al-Charaa, qui a succédé à Bachar al-Assad après sa destitution le 8 décembre dernier.
En réaction à cet événement tragique, plusieurs acteurs internationaux ont fermement condamné l’attaque. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, soutien affirmé du nouveau gouvernement syrien, a souligné sur son compte officiel X que la Turquie ne permettra pas que la Syrie replonge dans l’instabilité causée par des groupes terroristes. Il a décrit cet attentat comme une tentative directe de déstabiliser la région et d’affaiblir la culture du vivre ensemble.
L’Union européenne a également condamné vigoureusement cette attaque qualifiée « d’odieuse et lâche contre les chrétiens », insistant sur la nécessité de renforcer les efforts dans la lutte contre le terrorisme afin d’assurer la défaite durable de « l’Etat islamique » et d’autres groupes similaires.
De son côté, l’émissaire américain en Syrie, Tom Barrack, a déclaré que de tels actes n’ont pas leur place dans « la nouvelle société syrienne de tolérance et d’inclusion » que les Syriens sont actuellement en train de reconstruire. Il a assuré le soutien continu des États-Unis envers le gouvernement syrien dans sa lutte contre le terrorisme, soulignant l’importance de préserver la stabilité et la sécurité dans la région.