
Mastercard a signé un protocole d’accord avec la Banque centrale de Syrie pour poser les bases d’un écosystème national de paiements. Cette alliance stratégique vise à moderniser l’infrastructure financière du pays, à élargir l’accès aux services bancaires et à favoriser l’inclusion numérique grâce au transfert d’expertise et à l’intégration aux standards internationaux.
La Banque centrale de Syrie et Mastercard ont signé un protocole d’accord destiné à jeter les bases d’un écosystème national de paiements numériques. L’initiative, qui s’inscrit dans le cadre plus large des réformes bancaires en cours, vise à moderniser l’infrastructure financière, à favoriser l’inclusion et à renforcer la confiance dans le système bancaire syrien.
L’accord, officialisé le 23 septembre, prévoit une coopération technique et institutionnelle afin de développer les capacités locales en matière de paiements numériques. Les deux parties entendent promouvoir l’intégration entre les banques syriennes et les institutions financières, en s’appuyant sur les meilleures pratiques internationales. Des programmes de formation, des ateliers spécialisés et des échanges techniques doivent faciliter le transfert de savoir-faire et bâtir une expertise locale durable.
« Grâce à son réseau mondial, ses solutions technologiques avancées et sa connaissance du secteur, Mastercard est l’un de nos partenaires stratégiques les plus importants pour soutenir les efforts de la Syrie vers un système financier solide », a déclaré le gouverneur de la Banque centrale, Abdelkader Hasriyeh. Il a présenté ce protocole comme une pierre angulaire de l’autonomisation économique du pays et de la confiance dans ses institutions financières.
De son côté, Adam Jones, président régional de Mastercard pour l’Arabie occidentale, a affirmé que « les systèmes financiers inclusifs reposent sur le partenariat, l’innovation et l’engagement local ». Selon lui, l’accord ouvre à la Syrie la possibilité d’adapter son système de paiements aux besoins des citoyens et des voyageurs internationaux, tout en s’arrimant aux innovations mondiales.
Cet engagement s’inscrit dans un contexte de réformes bancaires annoncées par le gouverneur Hasriyeh, qui table sur une croissance progressive du secteur malgré la persistance de difficultés, notamment la pénurie de liquidités et l’intégration internationale encore limitée. Dans une récente interview, il a assuré que l’État continuerait de protéger les dépôts des citoyens, appelant la population à soutenir l’économie plutôt qu’à accumuler des devises étrangères.
Selon ses chiffres, les transferts de fonds annuels en provenance des Émirats arabes unis atteignent entre 700 et 800 millions de dollars. Il a également souligné que le taux de change officiel s’était rapproché de celui du marché parallèle, signe d’un certain rééquilibrage monétaire.
Pour Mastercard, présent dans plus de 200 pays, ce partenariat ouvre une porte vers un marché encore largement inexploité. Pour Damas, il représente une étape clé vers la modernisation de son système financier et la réinsertion progressive de la Syrie dans l’économie mondiale.