Le ministère du pétrole et des ressources minérales a annoncé lundi que des oléoducs sous-marins transportant du pétrole brut ont été sabotés à l’aide des engins explosifs au large de la raffinerie de la ville côtière de Baniyas. Bien que l’on ne sache pas clairement qui est derrière cet acte et qu’aucun groupe n’en ait revendiqué la responsabilité, le ministre du pétrole et des Ressources minérales, Ali Ghanem a qualifié cet incident « d’attaque terroriste ».
Le 21 décembre dernier, des attaques simultanées – qui auraient été menées par des drones – ont frappé trois installations pétrolières et gazières dans la province de Homs. En juin dernier, des attaques avaient déjà endommagé six oléoducs sous-marins au large de Baniyas.
Le réseau achemine le pétrole brut de la côte jusqu’au port de Baniyas. La raffinerie de Baniyas a une capacité de traitement de plus de 130.000 barils par jour (bpj) de pétrole brut. La ville portuaire abrite l’une des deux raffineries syriennes. L’autre se trouve à Homs.
La Syrie est fortement dépendante des importations de pétrole brut en provenance de la mer Méditerranée, dont une grande partie provient de l’Iran. Avant le début du conflit en 2011, le pays produisait près de 350 000 barils par jour (bpj), alors que la production se situe actuellement en moyenne à 24 000 bpj, ne couvrant qu’une partie des besoins domestiques estimés à 100 000 barils par jour. La plupart des champs pétrolifères syriens sont contrôlés par les factions kurdes de l’YPG à l’est de l’Euphrate.
Les sanctions américaines contre la Syrie et l’Iran ont gravement affecté l’approvisionnement, avec une série de pénuries de carburant qui ont provoqué une réduction drastique des expéditions de l’Iran vers l’étranger.
