La commissaire européenne chargée de l’aide humanitaire d’urgence, Hadja Lahbib, aux côtés du dirigeant syrien, Ahmad al-Charaa (image AFP)

L’Union européenne accepte de lever certaines sanctions à l’encontre de la Syrie

La commissaire européenne chargée de l’aide humanitaire d’urgence, Hadja Lahbib, aux côtés du dirigeant syrien, Ahmad al-Charaa (image AFP)
La commissaire européenne chargée de l’aide humanitaire d’urgence, Hadja Lahbib, aux côtés du dirigeant syrien, Ahmad al-Charaa (image AFP)

L’Union européenne (UE) a annoncé mardi 20 mai la levée de plusieurs sanctions économiques imposées à la Syrie, selon une dépêche de l’agence France Presse (AFP). Cette décision intervient alors que les ministres européens étaient réunis à Bruxelles pour en débattre.

Si l’UE n’a pas encore dévoilé tous les détails relatifs à cette levée de sanctions, la responsable de la politique étrangère de l’Union, Kaja Kallas, avait déjà exprimé son espoir d’un consensus entre ministres sur cette question. Citée par l’agence Reuters, Mme Kallas a précisé que l’objectif européen est d’offrir des opportunités économiques aux Syriens afin de favoriser la stabilité dans le pays.

Toutefois, les sanctions spécifiques liées à l’ancien gouvernement Assad demeureront en vigueur. L’Union européenne prévoit également de renforcer les mesures ciblant les individus accusés de violations des droits humains et ceux contribuant à l’instabilité régionale.

Le cadre actuel des sanctions imposées à la Syrie expirant début juin, ces évolutions pourraient modifier significativement l’approche européenne vis-à-vis du dossier syrien. En mai 2024, l’UE avait prolongé les sanctions contre le régime déchu d’Assad jusqu’au 1er juin 2025, tout en affirmant sa volonté de restreindre les armes et les technologies susceptibles d’être utilisées pour l’oppression interne.

Par ailleurs, le 24 février, l’UE avait déjà suspendu les sanctions concernant les secteurs pétrolier, gazier, électrique et des transports, tout en levant le gel des avoirs de cinq entités syriennes, parmi lesquelles la Banque industrielle et Syrian Airlines. De plus, la Banque centrale de Syrie bénéficie désormais d’autorisations financières limitées avec les institutions européennes.

Cette démarche de l’UE s’inscrit dans une feuille de route adoptée fin janvier, visant à assouplir progressivement les sanctions, conditionnée cependant à la situation sur le terrain et au respect des droits fondamentaux par les autorités syriennes actuelles.

Cette dynamique européenne fait écho à l’annonce faite par le président américain Donald Trump le 13 mai dernier, qui avait alors confirmé la levée complète des sanctions américaines à l’encontre de la Syrie, lors d’une conférence à Riyad en présence de dirigeants saoudiens et turcs.

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