Le président américain Donald Trump a signé le 30 juin un décret présidentiel mettant officiellement fin aux sanctions américaines contre la Syrie, y compris les restrictions sur les importations de pétrole syrien, à compter du 1er juillet.
Le président américain Donald Trump a officiellement abrogé, le 30 juin 2025, les sanctions imposées à la Syrie depuis 2011. Cette décision, prise par décret présidentiel et entrée en vigueur ce 1er juillet, marque un tournant majeur dans la politique américaine à l’égard du pays, ouvrant ainsi la voie à une reprise économique significative.
Le décret, intitulé « Providing for the Revocation of Syria Sanctions », supprime notamment les restrictions sur les importations de pétrole syrien et autres produits associés, mesures qui avaient été instaurées sous l’administration de Barack Obama au début du conflit syrien.
Selon le département américain du Trésor, cette décision représente une « opportunité nouvelle pour la Syrie de renouer avec la stabilité et la croissance économique ». Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bissonnette, a souligné que cette levée des sanctions faciliterait la réintégration de la Syrie dans le commerce mondial et favoriserait la reconstruction des infrastructures essentielles du pays.
Ce changement intervient en réponse aux avancées positives réalisées par l’administration syrienne dirigée par Ahmed al-Charaa, au pouvoir depuis la chute du gouvernement de Bachar al-Assad en décembre 2024. Les États-Unis entendent ainsi soutenir l’émergence d’une Syrie « stable, unifiée et en paix avec elle-même et ses voisins », tout en maintenant la pression sur les éléments jugés déstabilisateurs.
À cet égard, le décret présidentiel maintient les sanctions contre d’anciennes figures du précédent gouvernement. En revanche, les factions affiliées au nouveau gouvernement syrien, soutenu par la Turquie, voient ces sanctions intégralement levées.
Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) a précisé avoir retiré 518 personnes et entités de sa liste noire, tout en y ajoutant 139 nouvelles désignations liées à l’ancien régime et à des acteurs terroristes, garantissant ainsi une vigilance constante.
La diplomatie syrienne s’est félicitée de ce geste majeur. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad Al-Chibani, a salué une « étape déterminante » pour la reconstruction nationale, affirmant que cette levée des sanctions permettrait non seulement la restauration des infrastructures vitales, mais aussi le retour sécurisé des réfugiés syriens dans leur pays.