Des groupes américains s’invitent dans l’exploration gazière syrienne

Pipelines transportant du gaz naturel depuis la Turquie et l’Azerbaïdjan vers Alep, après le lancement des exportations de gaz naturel (Photo Reuters)

Les entreprises américaines ConocoPhillips et Novaterra Energy ont conclu des accords préliminaires avec la Compagnie pétrolière syrienne en vue d’explorer de nouveaux gisements de gaz.

Les compagnies américaines ConocoPhillips et Novaterra Energy ont conclu des accords préliminaires avec la Compagnie pétrolière syrienne (Syrian Petroleum Company SPC) en vue d’explorer de nouveaux gisements de gaz, alors que Damas accélère sa stratégie de réouverture économique et de captation d’investissements étrangers dans son secteur énergétique.

Selon le ministère syrien de l’Énergie, cité par l’agence officielle Sana, les deux groupes prévoient de « développer plusieurs gisements de gaz et d’engager des programmes d’exploration de nouveaux sites ». Aucune indication n’a été fournie sur la localisation des champs concernés ni sur le calendrier des opérations. Le ministère assure toutefois que les travaux seront conduits « conformément aux standards techniques et technologiques les plus avancés », dans l’objectif de renforcer la sécurité énergétique du pays.

La signature de ces accords intervient dans le sillage de la visite du président intérimaire Ahmed Al-Charaa à la Maison Blanche le 10 novembre, visite au cours de laquelle les États-Unis ont prolongé de six mois l’assouplissement des sanctions imposées à Damas. Jadis producteur majeur de gaz en Méditerranée orientale, la Syrie a vu sa capacité d’extraction s’effondrer après treize années de guerre civile, la contraignant désormais à dépendre d’importations régionales pour alimenter son réseau électrique.

Les monarchies du Golfe se sont engagées à financer la réhabilitation d’infrastructures énergétiques dévastées, tandis que la Syrie reçoit déjà du gaz du Qatar via le gazoduc arabe transitant par la Jordanie, de quoi générer environ 400 mégawatts d’électricité. Parallèlement, la Turquie a commencé à acheminer 3,4 millions de mètres cubes de gaz dans le cadre d’un dispositif trilatéral incluant l’Azerbaïdjan.

Depuis la levée partielle des sanctions américaines, les acteurs énergétiques et logistiques régionaux multiplient les annonces. Le 12 novembre, la société émiratie Dana Gas a signé un accord préliminaire avec SPC pour étudier la remise en état et l’extension des gisements au centre de la Syrie. Mardi, un pétrolier saoudien chargé de 90 000 tonnes de brut a accosté au port de Baniyas, première livraison depuis l’annonce d’une subvention pétrolière destinée aux raffineries syriennes. En septembre, le Fonds saoudien de développement avait déjà accordé à Damas une aide pour l’approvisionnement de 1,65 million de barils.

Dans le même temps, DP World, géant portuaire de Dubaï, a entamé ses activités au port de Tartous le 13 novembre, concrétisant un contrat de 30 ans signé l’été dernier et prévoyant quelque 800 millions de dollars d’investissements dans la modernisation des infrastructures.

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