Gauche : Hakan Fidan, chef du MiT (renseignements turcs) ; Droite : Ali Mamlouk, directeur syrien de la sécurité nationale.

Premier contact officiel entre les chefs des services de renseignement syriens et turcs depuis le début du conflit

Gauche : Hakan Fidan, chef du MiT (renseignements turcs) ; Droite : Ali Mamlouk, directeur syrien de la sécurité nationale.
Hakan Fidan, chef du MiT (gauche) ; Ali Mamlouk, directeur syrien de la sécurité nationale (droite)

Les chefs des services de renseignement syriens et turcs se sont rencontrés à Moscou le 13 janvier. Il s’agit de la première rencontre rendue publique depuis le début du conflit en Syrie.

Le directeur syrien de la sécurité nationale, Ali Mamlouk et son homologue turc, Hakan Fidan (MiT), se sont entretenus lundi 13 janvier à Moscou en présence de plusieurs officiels russes. Ils ont discuté du cessez-le-feu dans la région d’Idlib et d’une possible coordination contre la présence kurde dans le nord de la Syrie, selon l’agence de presse SANA et un haut fonctionnaire turc.

L’agence de presse SANA a déclaré que le directeur syrien de la sécurité nationale a appelé la Turquie à adhérer pleinement à la souveraineté de la Syrie, à son indépendance et à son intégrité territoriale ainsi qu’à se retirer immédiatement et complètement de l’ensemble du territoire syrien.

« La Turquie doit remplir ses obligations en vertu de l’Accord de Sotchi, en particulier en ce qui concerne l’évacuation des terroristes de la région d’Idlib, leurs armes lourdes et la réouverture des routes Alep-Lattaquié (M4) et Alep-Hama (M5) », a-t-il dit.

Les discussions ont inclus « la possibilité de travailler ensemble contre YPG, la composante syrienne de l’organisation terroriste PKK, à l’est de l’Euphrate », a déclaré un officiel turc, sous couvert d’anonymat.

Les deux parties ont déclaré qu’il y avait eu des contacts avec les services de renseignement, mais c’est la première fois qu’une telle réunion de haut niveau est explicitement reconnue.

L’armée arabe syrienne a récemment mis en pause son offensive au sud-est du gouvernorat d’Idlib et a ouvert trois couloirs humanitaires afin que les civils puissent être évacués en toute sécurité.

Ce n’est pas la première visite publique du chef syrien de la sécurité nationale à l’étranger. Il s’était rendu officiellement deux fois en Egypte (2016 et 2018) pour y rencontrer son homologue égyptien, Abbas Kamel, pour discuter de questions politiques, sécuritaires ainsi que de la lutte antiterroriste.

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